Choisir son "psy"



Il existe plusieurs professions "psy", et plusieurs techniques qui peuvent être utilisées par ces divers professionnels. Dans tous les cas, il existe quelques critères essentiels que doit posséder votre "psy", gages de sérieux et de professionnalisme. Voici 7 clés pour bien choisir votre psy :

1) Il possède une formation reconnue
Seules les professions de médecin psychiatre, psychologue et psychothérapeute sont encadrées par la Loi et protégées. Les "psys" ayant validé des diplômes reconnus possèdent un "n° ADELI" attribué par l'ARS et attestant de leur formation. Les personnes qui affichent des titres tels que psycho-énergéticien, coach bien-être, thérapeute sensoriel... ne sont pas réellement formés à l'accompagnement psychologique.

2) Il annonce ses tarifs avec transparence et clarté
Le coût des séances n'augmente pas au fur et à mesure du suivi. Il peut vous délivrer des feuilles de soin (psychiatres) pour le remboursement sécu, ou des factures (psychologues et psychothérapeutes) pour un remboursement éventuel par votre mutuelle.

3) Il est "neutre et bienveillant"
Vous devez percevoir sa volonté à oeuvrer pour que vous vous sentiez mieux. Il ne vous juge pas, ne vous dévalorise pas dans ses propos, et ne décide jamais à votre place. Il ne vous apporte jamais de solution toute faite en vous dictant ce que vous avez à faire.

4) Il peut tout entendre
Il manifeste son intérêt pour vos propos, et vous vous sentez à l'aise pour tout lui dire, sans peur d'être jugé, blâmé, rejeté. Il n'a pas à donner son opinion personnelle (si vous parlez par exemple de religion, de sexualité, etc), et doit pouvoir entendre les critiques (si vous avez le sentiment de ne plus avancer, ou qu'il a commis une maladresse).

5) Il respecte le secret professionnel
Il ne rapporte pas vos propos à votre entourage, ni ne vous parle de ce que lui ont raconté d'autres patients. S'il utilise votre histoire (dans une conférence p. ex.), il doit respecter l'anonymat. Il peut transmettre des informations à d'autres professionnels (votre médecin traitant), mais uniquement les informations utiles à ce professionnel, et après vous en avoir informé. Il peut en revanche rompre le secret professionnel s'il pense qu'une situation met en danger votre vie ou celle d'une autre personne. Dans ce cas, il vous en informe au préalable.

6) Il n'est pas un ami
Il garde une place de professionnel et n'entre pas dans votre cercle privé. Si la relation devient amicale voire amoureuse, c'est non seulement contraire à sa déontologie professionnelle, mais également dangereux pour l'efficacité de la thérapie. Il devient alors indispensable d'interrompre la thérapie.

7) Il ne vous laisse pas sans ressource
S'il s'absente de manière prolongée (déménagement, retraite, maladie longue durée), ou s'il met fin à l'accompagnement alors que vous en ressentez encore le besoin, il se doit de vous proposer des noms de collègues qui puissent prendre le relai.

Outre les compétences, la formation, la profession, la méthode, 
trouver le "bon psy" est aussi une affaire de feeling :
si vous ne vous sentez pas à l'aise avec le premier que vous rencontrez, 
n'hésitez pas à essayer un deuxième, un troisième... 
jusqu'à trouver celui qui vous correspond le mieux.
Par Eve RICHAUD, Psychologue spécialisée en neuropsychologie